Le manque de financement, de capacités et d’accès aux infrastructures fiables constituent les principaux obstacles entravant le développement de l’entrepreneuriat en Afrique.
Les jeunes doivent avoir accès à un capital d’amorçage et à d’autres types de financement pour créer et développer leurs entreprises. Cependant, l’accès aux institutions financières et aux services financiers conventionnels est particulièrement limité pour les jeunes en Afrique.
Obtenir un prêt demande l’accès à une institution financière, un statut d’entreprise formelle, la fourniture d’une garantie financière, et la capacité de payer des intérêts typiquement très élevés. Des conditions qui sont difficiles à réunir pour la majorité des entrepreneurs africains.
L’une des raisons pour lesquelles les banques ont du mal à fournir des crédits, à un coût raisonnable, aux jeunes est que ces derniers manquent de garanties traditionnelles et sont donc considérés comme à haut risque.
Quelle solution pouvons-nous envisager pour relever ce défi ?
Les gouvernements peuvent fournir des options de financement adaptées en temps utile en s’associant aux banques et en s’engageant auprès des jeunes. Diminuer les cautions et garanties bancaires exigées pour les prêts, adapter la durée de remboursement aux activités, et rabaisser les taux d’intérêt sur les prêts accordés aux entrepreneurs, telles sont les pratiques que le système financier peut utiliser pour encourager l’entrepreneuriat. Outre un soutien financier, les entrepreneurs reçoivent une formation, un encadrement, un mentorat et ont la possibilité de participer à des voyages d’échange et à des concours.
Pour les jeunes entrepreneurs axés sur la croissance, l’exploitation des quantités encore limitées de capitaux d’investissement privés disponibles en Afrique constitue un défi de taille. Parallèlement, de nombreux pays africains disposent d’une communauté d’affaires locale dont les membres dirigeants ont les moyens financiers d’investir.
Si des entrepreneurs et des hommes d’affaires locaux établis deviennent des investisseurs providentiels dans leurs communautés, cela permet non seulement de débloquer des capitaux d’investissement, mais aussi de créer une communauté de mentors potentiels qui comprennent bien l’environnement direct dans lequel l’entrepreneur opère et peuvent lui fournir des conseils supplémentaires.
La proximité de l’entrepreneur et de l’investisseur est un avantage pour deux raisons. Pour l’investisseur, l’interaction personnelle avec l’entrepreneur peut aider à établir la confiance et à comprendre ses besoins de financement spécifiques. Pour l’entrepreneur, l’investisseur peut fournir un soutien dans la mise en réseau et des conseils liés aux questions pratiques concernant les marchés locaux.
Les Africains ne peuvent pas attendre indéfiniment le moment idéal pour agir. Il n’y aura jamais de moment idéal, car il y a toujours des risques et des obstacles à la réussite. Nous vous présentons deux principes importants pour relever le défi de financement :
PRINCIPE 1 : DÉMARRER AVEC CE QUE L’ON A
Plutôt que d’attendre d’avoir toutes les ressources nécessaires, l’entrepreneur commence à construire son projet avec ce qu’il a sous la main. L’entrepreneur commence par un inventaire de trois catégories de moyens : Qui je suis, Ce que je connais, Qui je connais.
PRINCIPE 2 : AGIR ET RAISONNER EN PERTE ACCEPTABLE
Investir en fonction de ce que l’on est prêt à perdre implique une évaluation réaliste des ressources, des efforts et des énergies que l’on est disposé à engager dans un projet, sans compromettre l’ensemble de l’entreprise ou des ressources disponibles.